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L’aprĂšs Lydec : Pas de relĂšve Ă  l’horizon  
actuel 101, vendredi 1 juillet 2011
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Dans quelle mesure Lydec a-t-elle rempli sa mission de transfert de savoir-faire ? La relĂšve sera-t-elle assurĂ©e par les cadres locaux, si la ville dĂ©cide de rompre le contrat Ă  mi-parcours, c’est-Ă -dire en 2012 ? ElĂ©ments de rĂ©ponse.


***

En juillet 2012, Lydec, premier concessionnaire dĂ©lĂ©guĂ© d’un service public au Maroc (distribution d’eau et Ă©lectricitĂ© et assainissement, l’éclairage public n’intervenant que plus tard), bouclera 15 ans de prĂ©sence.

 

Une date Ă  marquer d’une pierre blanche. A mi-parcours du contrat qui arrive Ă  son terme en 2027, la ville de Casablanca a, si elle le souhaite, la possibilitĂ© de reprendre son service public (en rachetant la pĂ©riode restante), et surtout si elle estime qu’une relĂšve est prĂȘte pour assurer la continuitĂ© du service.

En tout cas, c’est ce que prĂ©voit le contrat de concession conclu en 1997 entre la collectivitĂ© et la filiale du groupe Suez. « Car sĂ»rement, comme le souligne un ancien cadre de Lydec aujourd’hui installĂ© Ă  son propre compte, dans l’esprit des rĂ©dacteurs du contrat, Ă  cette Ă©chĂ©ance, une expertise locale aurait eu le temps d’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e pour assurer la relĂšve et la continuitĂ© du service. »

D’oĂč la question qui se pose aujourd’hui avec acuité : si une telle dĂ©cision venait Ă  ĂȘtre prise, est-ce que la ville dispose de cette expertise ? Dans quelle mesure, Lydec a-t-elle rempli sa mission en matiĂšre de transfert de savoir-faire et de formation des compĂ©tences locales, une des bases qui sous-tendent le contrat de concession ?

A en croire d’anciens cadres de la filiale du groupe Suez, le tableau est peu reluisant sur ce registre et sans doute, au-delĂ  mĂȘme de 2027, Lydec (ou un autre dĂ©lĂ©gataire) serait incontournable pour assurer la continuitĂ© de ce service public.

Des employés poussés au départ

« Parmi tous les griefs Ă©mis Ă  l’encontre de Lydec et relevĂ©s dans le dernier rapport de la Cour des comptes, le plus grave reste sa dĂ©faillance en matiĂšre de transfert de savoir-faire et de formation des cadres », estime, sous couvert d’anonymat, un ancien haut responsable du concessionnaire dĂ©lĂ©guĂ©.

Avis partagĂ©s par plusieurs Ă©lus siĂ©geant au Conseil de la ville : « Le choix de dĂ©lĂ©guer ce service Ă©tait largement motivĂ© par la volontĂ© de bĂ©nĂ©ficier du transfert de savoir-faire. Mais, au vu de la politique menĂ©e par Lydec, mĂȘme au terme du contrat, en 2027, nous n’aurons rien gagnĂ© sur ce registre », dĂ©plore un Ă©lu du PJD.

En effet, selon lui, l’entreprise a, dĂšs le dĂ©part, optĂ© pour un « rajeunissement » de ces Ă©quipes accompagnĂ© d’une modernisation de ses structures, traduit aussitĂŽt par un dĂ©graissage de celles-ci.

Une stratĂ©gie conduite en fanfare par l’ancienne Ă©quipe dirigeante et poursuivie par l’actuel top management de Lydec. ConcrĂštement, cela s’est traduit par des vagues de « dĂ©parts volontaires » des agents, puis par une hĂ©morragie de cadres jugĂ©s « rĂ©sistants au changement ». L’opĂ©ration de dĂ©graissage enclenchĂ©e dĂšs le dĂ©but s’est ensuite poursuivie et Ă©tendue pour toucher des cadres dont certains assuraient des fonctions stratĂ©giques au sein de l’entreprise.

« L’hĂ©morragie des cadres s’est alors exacerbĂ©e entre 2005 et 2010 et les licenciements nĂ©gociĂ©s Ă©taient maquillĂ©s en dĂ©parts volontaires, moyennant des sommes allĂ©chantes », reconnaĂźt cet ancien responsable de l’entreprise.

FatiguĂ©s par les conditions de travail jugĂ©es insupportables et discriminatoires, ces cadres finiront par jeter l’éponge. « Souvent les missions confiĂ©es aux ingĂ©nieurs statutaires n’étaient pas adaptĂ©es Ă  leurs qualifications et aptitudes professionnelles. »

Les missions stratĂ©giques sont confiĂ©es Ă  des expatriĂ©s, ou sous-traitĂ©es dans le cadre de l’assistance technique. « Alors que l’information commençait Ă  circuler, les cadres marocains sont progressivement Ă©cartĂ©s. Lydec consent Ă  payer cher ces dĂ©parts, certains ont coĂ»tĂ© plus de 5 millions de dirhams ! » reconnaĂźt un ingĂ©nieur qui figurait dans la derniĂšre vague des cadres remerciĂ©s par le dĂ©lĂ©gataire.

« Lydec avait tout Ă  gagner Ă  se dĂ©barrasser de ces hauts cadres qui connaissaient les rouages de la gestion du service concĂ©dĂ©, et devenaient un lourd fardeau Ă  gĂ©rer », renchĂ©rit un autre ancien responsable de l’entreprise.

Pourquoi le recours Ă  l’extĂ©rieur ?

La direction gĂ©nĂ©rale n’a pas lĂ©sinĂ© sur les moyens pour se sĂ©parer de nombre de ses anciens cadres. Plus de 170 millions de dirhams auraient Ă©tĂ© dĂ©bloquĂ©s Ă  cet effet, selon certaines estimations.

Aujourd’hui, la plupart de ces cadres se sont mis Ă  leur propre compte et certains sont mĂȘme des prestataires de services auprĂšs de Lydec. C’est le cas de cet expert, ancien cadre de Lydec, dont le bureau d’étude s’est vu confier une mission technique de 15  millions de dirhams.

Mais, Ă  en croire divers tĂ©moignages, ces marchĂ©s restent modestes comparĂ©s aux sommes versĂ©es aux experts français dans le cadre de l’assistance technique. Certains aspects ont d’ailleurs Ă©tĂ© Ă©pinglĂ©s par les magistrats de la Cour des comptes dans le dernier rapport.

D’oĂč cette interrogation de certains cadres : « Pourquoi avoir recouru aux services coĂ»teux de l’assistance technique alors que des cadres locaux, des ingĂ©nieurs diplĂŽmĂ©s de grandes Ă©coles internationales et nationales, bĂ©nĂ©ficiaient de cette expertise et ne demandaient qu’à la mettre au service de leur ville ? » Lydec a prĂ©fĂ©rĂ© les laisser partir et payer au prix fort les experts de Safege, un bureau de conseil français.

Au-delĂ  de l’aspect financier, le recours Ă  l’expertise externe continue de nuire aux compĂ©tences toujours en fonction Ă  Lydec, qui sont dĂ©sormais acculĂ©es Ă  mener des missions ne relevant pas de leur cƓur de mĂ©tier.

« Les missions Ă  haute valeur ajoutĂ©e sont sous-traitĂ©es par des experts externes dans le cadre de l’assistance technique gĂ©nĂ©reusement rĂ©munĂ©rĂ©e », explique la mĂȘme source. Ainsi, par exemple, depuis la crĂ©ation de Lydec en 1997, tout ce qui touche aux schĂ©mas directeurs relĂšve de la responsabilitĂ© exclusive de Safege-C3E, bras armĂ© du groupe Suez environnement dans le domaine des Ă©tudes.

« Une maniĂšre de permettre au concessionnaire de concocter, sur la base des Ă©tudes du bureau de conseil, filiale du groupe, des programmes d’investissement sur mesure et orientĂ©s selon ses objectifs et capacitĂ©s. Sans que personne ne trouve rien Ă  redire. Et surtout pas la ville qui s’est toujours vu rĂ©pondre que la gestion du personnel de Lydec constituait une affaire interne » !

Khadija El Hassani

ContrĂŽle


La ville faillit Ă  son devoir

Curieusement, alors qu’elle est sans cesse pointĂ©e du doigt depuis que le service de distribution et d’assainissement, et plus tard l’éclairage public, lui ont Ă©tĂ© confiĂ©s, c’est Lydec qui initie systĂ©matiquement la tenue des comitĂ©s de contrĂŽle. L’autoritĂ© dĂ©lĂ©gante n’en a jamais pris l’initiative, dĂ©plore d’anciens cadres. D’ailleurs, depuis fin novembre, suite aux inondations qui ont lourdement impactĂ© la mĂ©tropole, les Ă©lus cherchent une rĂ©union de mise au point. En vain !


Précision

Le concessionnaire dĂ©lĂ©guĂ© n’a pas jugĂ© bon de donner suite Ă  nos nombreuses interrogations concernant l’hĂ©morragie de ses cadres, et ses consĂ©quences sur la qualitĂ© de l’expertise locale.

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