De la prestance, un charme fou et beaucoup d’humour. L’un des rares disciples marocains du théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, en France, peut se targuer d’être doté de toutes ces qualités à la fois. Il multiplie les registres d’interprétation et n’hésite devant aucun rôle.

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Du travesti au valet en passant par l’amoureux fou, Malek Akhmiss est juste au cinéma comme à la télé. Mieux encore, le jeune Casablancais a, depuis quelques années déjà, réussi à séduire des productions internationales et des réalisateurs de renom. Récemment, nous l’avons vu monter les marches de Cannes grâce à son rôle dans le film La source des femmes qui a représenté le Maroc au prestigieux festival.

 

Ma chance

Ma chance, c’est résolument mon métier ! C’est mon oxygène, ma vie ! Je ne me vois pas faire autre chose que d’être acteur. Je suis conscient que c’est une véritable aubaine pour moi de vivre de ma passion parce qu’il y a plein de personnes tout aussi passionnées que moi mais qui ne peuvent pas le faire car la conjoncture économique ne le leur permet pas. Il est vrai que c’est  un métier difficile, mais comme dit la chanson, je ne regrette rien…

 

Mon meilleur rôle

C’est celui d’Othmane, le valet psychopathe dans un épisode de la série télévisée Al Kadia, réalisée par Nour-Eddine Lakhmari. Et pour cause ! C’est un rôle composé de mille facettes. J’aime me mettre en danger parce que cela me pousse à creuser, à déchiqueter le personnage pour enfin, essayer de me l’approprier, de le vivre.

 

Mon film préféré

Quand Harry rencontre Sally de Rob Reiner avec Meg Ryan et Billy Crystal, parce que c’est une histoire d’amour formidable, qui personnellement, me transporte dans une autre dimension des relations humaines.

 

Le film que je recommande

Un poisson nommé Vanda de Charles Crichton, une comédie satirique avec un humour décalé, fin et intelligent. J’aimerais le revoir d’ailleurs !

 

Mon livre préféré

Le roman Le vol des cigognes de Christophe Granger. Il vous tient en haleine. L’auteur est aussi un éminent reporter. Toutes ses histoires sont pleines de rebondissements…

 

Ma plus belle rencontre cinématographique

Je dirais mes deux plus belles rencontres cinématographiques ! Ce fut celle avec le cinéaste marocain Hassan Benjelloun, un être très humain, jovial, avenant. Il est fin dans sa façon de diriger ses acteurs, et puis, très humble.

Aussi, récemment, j’ai rencontré Radu Mihaileanu, le réalisateur du film La source des femmes. Un vrai maestro ! Il est magistral sur le plateau de tournage de sa maîtrise de l’image jusqu’à la direction des acteurs. C’est un personnage raffiné et extrêmement passionné. Le moins que je puisse dire de Radu, c’est qu’il est très doué !

 

Ma ville

Casablanca. Elle est cosmopolite. On ne s’y ennuie jamais ! Je l’aime aussi parce qu’elle est à l’image de mes personnages : « multifacettes ! »

 

Mon coup de gueule

Le manque de civisme, l’abus de pouvoir à toutes les échelles, c’est ce qui me révolte le plus !

 

Ma philosophie de la vie

Dieu. La personne qui m’a inspiré le plus dans la vie

Mon père. Quelle sagesse ! Il m’a été d’un grand apport. Que Dieu le garde !

 

La Source des femmes

Une belle opportunité et une chance énorme. Ce film a été pour moi l’occasion de rencontrer ce grand cinéaste qu’est Radu Mihaileanu. J’avais toujours rêvé de monter les marches du festival de Cannes et récemment, mon vœu a été exaucé. J’en suis encore tout ému !

Propos recueillis par Salma Bahraoui