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Khalid El Bouqarii : TĂŞte de liste bien pensante
actuel n°117, vendredi 18 novembre 2011
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Les dinosaures ont fait leur temps et la relève arrive. Chaque semaine, actuel présente les futurs leaders du pays...


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Costume foncé sans cravate, barbe de quelques jours soigneusement taillée et arabe classique à profusion, Khalid El Bouqarii entre parfaitement dans le moule du militant pjdiste. Présent sur l’estrade lors de la cérémonie de présentation des candidats du PJD, le jeune homme de 37 ans, mandataire de la liste nationale de la lampe, est resté discret jusqu’à la fin.

Sans prendre la parole, il se contentera de rester assis au milieu des ténors du parti et de leurs nouveaux hôtes dont un Samir Abdelmoula ou encore un polémique Jaâfar Hassoune. C’est que dans la formation de Abdelilah Benkirane, on ne fait pas ce que l’on veut, même quand on est – jeune – tête de liste.

Cela étant, Khalid El Bouqarii n’a pas la langue dans sa poche. Titulaire d’une licence en études islamiques (un vrai pjdiste, on vous dit ! ), ce directeur d’une école privée à Meknès ne déborde pas d’enthousiasme en parlant de son investiture.

« Personnellement, je n’ai pas choisi d’être sur la liste nationale, et encore moins sur la liste locale, ce sont les militants qui nous désignent. C’est plus une responsabilité qu’autre chose », insiste-t-il en admettant que ce quota national « n’est qu’une dérogation qu’on ne devrait pas reconduire au-delà de deux fois ».

Il en profite pour exprimer au passage son mépris de la rente politique et dire que, s’il avait à choisir, il aurait fait « une liste nationale pour les plus de 40 ans et non pas pour les jeunes ». Sans chercher ses mots, il nous déclare aussi que ces élections sont une date cruciale, qu’il faut y participer et que, si ce rendez-vous est raté, le Maroc « ira vers l’inconnu ». ça sent du Benkirane ça, non ?

L’islam, la politique et moi

S’il est quasiment assuré aujourd’hui de bénéficier d’un siège au sein du Parlement, Khalid ne fera certainement pas partie de ces futurs députés ad honorem, fruits d’une liste nationale très contestée. Notre homme dispose quand même d’un CV très riche, et semble n’avoir grillé aucune étape.

Il milite au PJD depuis la naissance du parti. Et même avant. Au lycée, il faisait partie de l’association islamiste devenue Mouvement réforme et renouveau, lui-même transformé en l’actuel MUR. « C’était une action de prêche islamique », explique-t-il. Ensuite, à l’université de Fès – véritable arène de confrontation entre marxistes et islamistes – , il se frotte aux différents courants de pensée présents et participe à la création de l’aile de renouvellement estudiantine au sein de son université. C’est à cette période que commencera d’ailleurs l’action politique du PJD. « L’année 1996 a marqué la naissance de l’aile politique que j’ai vite rejointe », se rappelle-t-il.

Avec prĂ©caution, il refuse que ses propos ou ceux exprimĂ©s au nom de son parti tombent dans l’amalgame, très frĂ©quent, entre politique et religion. « Depuis  sa naissance, le PJD a Ă©tĂ© un parti politique », assure-t-il admettant que « c’était souvent le prĂŞche qui dominait le discours par le passé ».

Comme pour se rattraper, il explique que ce changement dans le discours est tout à fait normal « vu que les membres du PJD étaient tous issus de la mouvance islamique et ne pouvaient donc pas se débarrasser de cette charge du jour au lendemain ».

Chaque parti a un référentiel

Il a donc fallu du temps et du recul pour dissocier le religieux du politique. « N’empêche, poursuit-il, que le PJD s’est toujours présenté aux Marocains en tant que parti politique à référentiel islamique, et s’est attaché à présenter des programmes et des chiffres. »

Quid alors du référentiel islamique ? « Ce n’est pas l’apanage du PJD. Tous les partis politiques travaillent dans le contour tracé par la Constitution, laquelle met l’accent sur le caractère islamique de l’Etat. »

La nuance serait, à ses yeux, que chaque parti, pour élaborer son programme et son discours, puise dans un référentiel donné (socialisme, libéralisme, etc.). Et de préciser, « nous, on considère que l’on partage ces valeurs avec l’ensemble des partis et mettons seulement l’accent sur le référentiel islamique.

Nous ne le possédons pas. Nous le partageons. En clair, dit-il, l’islam appartient à tous les Marocains et aucune partie n’a le droit de s’autoproclamer porte-parole de la religion. » Message reçu.

Ali Hassan Eddehbi

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