EditoNouvelle GénérationDossierEconomiePolitiqueSociétéTendances & CulturePortraitBdVDiaporamaArchives
 
Follow actuel_maroc on Twitter
Follow actuel_maroc on Twitter
Halte au prĂ© carrĂ© ! 
actuel n°53, samedi 26 juin 2010
| More

Le nouveau bras de fer entre les syndicats de médecins et leur ministre de tutelle pourrait ne constituer qu’un aimable et énième épisode du petit jeu auquel s’adonnent périodiquement pouvoirs publics et syndicats (lire pages 44 à 46). Les premiers en s’efforçant, non sans difficulté, de faire évoluer une législation souvent obsolète. Les seconds en s’érigeant en défenseurs des intérêts forcément intangibles de leurs adhérents.

Mais la multiplicité des crispations auxquelles nous assistons régulièrement ces derniers mois témoigne d’une tout autre considération. Notre société semble battre au rythme des convulsions qui tiennent lieu de dialogue entre partenaires sociaux. On ne peut tout à la fois reprocher au gouvernement, et singulièrement à quelques-uns parmi les ministres les plus actifs, de ne pas soumettre des projets de réformes, et dénoncer quasi systématiquement ces mêmes projets au prétexte qu’ils viennent remettre en cause des situations confortablement établies.

La liste est longue de ces réformes qui, sitôt présentées, ont été balayées par des organisations syndicales ou des leaders de mouvements de contestation manifestement plus enclins à défendre leur pré carré qu’à ouvrir un dialogue constructif. La position aujourd’hui adoptée par les médecins relève d’un coupable comportement. Yasmina Baddou, la ministre de la Santé dont il nous arrive parfois de contester la politique, engage ici une démarche salutaire. Cette réforme, courageuse, entreprise au bénéfice de la modernisation attendue des cliniques, mérite assurément mieux que le statu quo sur lequel s’arcboutent les syndicats de médecins. À l’instar des légions romaines, ils ont choisi de camper en formation de tortue sur leurs positions monopolistiques, protégés par un statut qu’ils entendent, contre tout réalisme, voir perdurer. S’en tenir à une telle position, purement idéologique, c’est méconnaître la réalité d’un secteur – celui de la santé – dont les nouveaux paradigmes imposent de sortir des carcans d’une médecine administrée. Leur position serait assurément plus légitime, et plus crédible, si le système de santé qu’ils entendent défendre contre vents et marées présentait des performances qualitatives autrement plus visibles par les patients et leurs familles.

Mais les médecins ne sont pas seuls sur ce terrain du statu quo. Nombre de secteurs s’accordent à défendre inlassablement leurs acquis, fussent-ils d’un autre âge, en décalage complet avec la modernisation de notre société. Il en va ainsi de la Justice – pointée du doigt par une grande majorité de justiciables, comme par nos partenaires européens – dont les magistrats se révèlent peu enclins au mouvement. De même, si nos enseignants aiment à revendiquer, souvent à raison, une évolution de leur statut ou de leurs salaires, ils peinent à remettre en cause la réalité de leur mission et de leur rôle au bénéfice d’une jeunesse en quête d’une solide formation. Et l’on reste confondu devant l’attitude de salariés de la Poste qui voient dans la création de la Banque Postale un ennemi intérieur qui les priverait de l’aboutissement de leurs revendications, au point de perturber la cérémonie officielle de lancement et de contraindre leur ministre de tutelle de battre retraite !

S’il n’est pas anormal d’observer ici ou là quelques tensions au sein d’une société en mouvement, encore faut-il ne pas avoir peur du changement. Et encore moins du dialogue entre partenaires responsables. De ce point de vue, au regard des derniers événements, beaucoup reste à faire si nous voulons avancer sur la voie d’une société réformatrice apaisée.

actuel

| More
Archives Edito
N°173 : Mauvaise vague  
N°172 : Nouveau souffle  
N°171 : CondamnĂ© Ă  rĂ©ussir 
N°170 : Urgence 
actuel N°169 : Le syndrome argentin 
N°168 : Hypocrisies 
N°167 : L’esprit ouvert 
N°166 : DĂ©gradants 
N°164/165 : Manque d’audace 
N°163 : Bravo l’artiste 
N°162 : Nouvelles du front 
N°161 : Baril de poudre 
N°160 : Choisir son camp 
N°159 : Capitalisme frileux  
N°158 : L’heure de vĂ©ritĂ© 
N°157 : Voyage au pays des bi 
N°155 : Un Etat grippĂ© 
N°154 : Capitalisme dĂ©pressif  
N°153 : Ramadanophobie 
N°152 : Excès de zèle  
N°151 : Le modèle samba  
N°150 : Il faut sauver le soldat Istiqlal 
N°149 : Vent liberticide 
N°148 : Win-win 
N°147 : Cannibales 
N°146 : Du pain et des jeux 
N°145 : Fâcheux oubli 
N°144 : Diversion islamiste 
N°143 : Du Nasdaq Ă  Casa 
N°142 : Symbole 
N°141 : A quitte ou double 
N°140 : La langue de Voltaire 
N°139 : Ministres ou militants ? 
N°138 : Aveuglement 
N°137 : Passages Ă  l’acte 
N°136 : Gouverner 
N°135 : Après nous le dĂ©luge 
N°134 : Ben Laden pas mort 
N°133 : Lettre Ă  Amina 
N°132 : Fantasmes 
N°131 : Les masques tombent 
N°130 : Vive la crise ! 
N°129 : LibertĂ©, mode d'emploi 
N°128 : De Davos Ă  Taza 
N°127 : Dans deux ans 
N°126 : L’envers du dĂ©cor 
N°125 : Vigilance 
N°124 : Un flĂ©au meurtrier 
N°123 : Premier faux pas 
N° 122 : Le douar des Noirs 
N°121 : Volte-face 
N° 120 : Nous sommes les 10% 
N°119 : Etat de grâce 
N°118 : La Ligue qatarie 
N°117 : La fin de la peur 
N°116 : Effet papillon 
N°115 : Qui osera  
N°114 : De la charia 
N°113 : Le vice de la vertu 
N°112 : Immature 
N°111 : Hold-up Ă©lectoral 
N°110 : Un triple Ă©chec 
N° 109 : La politique du pire 
N°108 : Triangle d’or ou… des Bermudes 
N°107 : Les politiques se cachent pour mourir 
N° 106 : MĂŞmes causes... mĂŞmes effets 
N° 104/105 : (DĂ©) raison d’Etat 
N°103 : EtĂ© meurtrier 
actuel 102 : RetraitĂ©s Ces grands oubliĂ©s  
actuel 101 : Faisons un rĂŞve 
N°100 : L’âge adulte 
N°99 : Tetes de Turc 
N° 98 : Nos ancĂŞtres les Berbères 
N° 97 : Urgence Marrakech 
N° 96 : Confusion 
N° 95 : Aux urnes citoyens 
Actuel n°94 : Confiance 
N°93 : Apprentis sorciers et chasse aux sorcières 
Actuel n°92 : ResponsabilitĂ© 
Actuel n°91 : L’heure des comptes a sonnĂ© 
Actuel n°90 : LuciditĂ© 
Actuel n°89 : Manager le changement 
Actuel n°88 : Encore plus royalistes que lui 
Actuel n°87 : Extrait du DOSSIER SPECIAL IMPOTS:   HALTE Ă€ LA FRAUDE
Actuel n°86 : Les faux amis 
Actuel n°85 : Â« M9 » 
Actuel n°84 : Osons! 
Actuel n°83 : Folie meurtrière  
Actuel n°82 : Effet papillon 
Actuel n°81 : Intifada numĂ©rique 
Actuel N°72 : Leçons d’un chaos 
Actuel n°69-70 : Urgence Ă  Laâyoune 
Actuel n°68 : SolidaritĂ© 
Actuel n°67 : Sous le soleil, exactement... 
Actuel n°66 : Retraites, le piège 
Actuel n°65 : Un parlement, pour quoi faire ? 
Actuel n°64 : Que fait la police ? 
Actuel n°63 : L’autre rĂ©forme 
Actuel n°62 : Fin du permis de tuer  
Actuel n°61 : Viva la restituciĂłn ! 
Actuel n°60 : Mouna et Sakineh 
N°59 : Garder espoir 
N°58 : Les stars et les racailles 
N°57 : Turbulences 
N°56 : Tous hypocrites ? 
N°55 : MĂ©pris 
N°54 : Le dĂ©bat politique : un match nul 
N°53 : Halte au prĂ© carrĂ© ! 
N°52 : Attention danger ! 
N°51 : Tunis, capitale culturelle du Maroc 
N°50 : Bon anniversaire ! 
N°49 : L’intolĂ©rance est intolĂ©rable 
N°48 : Mawazine galvanise 
N°47 : DĂ©mission 
N°46 : En toute impunitĂ© 
N°45 : Saga Africa 
N°44 : Vivre ensemble 
N°43 : L'UMA avant l'UPM 
N°42 : "Desert People" 
N°41 : Faire Preuve d’imagination 
N°40 : Discrimination positive 
N°39 : Monsieur 10% 
N°38 : Ascenseur bloquĂ© 
N°37 : DĂ©shĂ©rence sociale 
N°36 : Le Duo Infernal 
N°35 : PrĂ©somption d'innocence 
N°34 : Boss c’est bien, bosseur c’est mieux 
N°33 : CohĂ©sion sociale 
N°32 : Le tour des vices 
N°31 : Tous Sahraouis 
 
 
actuel 2010 Réalisation - xclic
A propos Nous contacter