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Interview Amazigh Kateb  
actuel n° 104/105, vendredi 22 juillet 2011
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« Même l’amour devient violent »

Son dernier concert au Maroc remonte à une année.Presque jour pour jour, il a allumé le feu à la scène de l’Hank, retrouvant  un public qu’il affectionne  et qui le lui rend bien.

Le fils de Kateb Yacine, l’ancien leader du groupe mythique Gnawa Diffusion, parle de l’Algérie, de son père, du Maroc, des carrés VIP et de musique bien sûr !


***

Alors ces retrouvailles avec Casa et son public ?

Je suis arrivée à 14h, je me suis rendu directement au consulat d’Algérie car mon passeport avait expiré. Ils ont fini par le prolonger, mais ça a pris cinq heures comme tout ce que tu dois faire en Algérie (rires). J’ai trouvé que le public était en forme, et ce que j’ai bien aimé, c’est qu’on ne voyait pas le carré VIP. Je n’avais pas le sentiment habituel de percevoir des barrières entre les gens à l’avant, et ceux à l’arrière.

 

Karim Ziad est venu jouer avec vous sur scène, c’était prévu ou improvisé ?

Non, je l’ai rencontré avant le concert et je lui ai dis « rwah rwah ». Je voulais faire quelque chose avec lui depuis longtemps, mais je ne suis pas installé à Paris. En plus, il a tellement bien joué, que même notre batteur s’est énervé en voyant sa performance ! (rires)

 

Vous étiez très actif au moment du « printemps arabe » ; pouvez-vous nous parler de votre action le 12 février en Algérie ?

Au départ, je l’ai vécu un peu comme tout le monde à travers les médias, avec tout le lot de mensonges et de conneries, j’étais à 10 000 km d’imaginer un scénario comme ça, et surtout que ça partirait de la Tunisie.

Mais tous ces phénomènes sont comme le climat, on ne peut pas les prévoir. On ne peut encore analyser sereinement ces révoltes car on est loin de la fin. La vraie victoire est que le monde arabe a montré au reste du monde qu’il avait besoin de démocratie et de liberté autant que les autres peuples.

En 2010 en Algérie, il y a eu 12 000 émeutes, environ une trentaine par jour durant un an, c’est plus qu’une révolution, c’est une guerre civile pratiquement ! Les Algériens sortent d’une quinzaine d’années de massacre, il n’y a plus de romantisme révolutionnaire.

Notre société est abîmée, car le terrorisme a fait beaucoup de mal. Pour reconstruire, il ne faut pas compter sur le pouvoir ou la politique mais sur un mouvement social, sur la culture, le dialogue...

Je suis descendu en Algérie exprès pour la marche du 12 février, on a initié un collectif d’artistes, en essayant de monter plusieurs mouvements simultanés dans plusieurs villes, avec différentes activités toujours pour établir des liens sociaux et faire tomber les barrières. A partir du moment où une richesse n’est pas partagée, elle devient arrogante ; même l’amour devient violent puisque tout le monde n’y a pas accès.

 

Après Marchez noir, qu’est-ce qui est prévu ?

Il y a un album en préparation, je commencerai à enregistrer en octobre.

 

Allez-vous reprendre des textes de votre père ?

C’est un gros chantier, je travaille sur un texte de mon père un peu plus long que ce que j’ai repris avant, je préfère ne rien dire sinon il n’y aurait plus de surprise ! C’est un texte qui parle d’insurrection, plus exactement d’une rue après un massacre, en fait c’est notre rue à nous tous. Bon, allez, je te le dis c’est « La rue des vandales », voilà !

Mais bon ce n’est pas encore sûr à 100% parce que je suis encore en train de travailler dessus. Il y aura peut-être d’autres choses aussi ; en général, il y a plein de choses qui s’écrivent au moment même où ça se passe.

 

Sinon y a-t-il un espoir d’une reformation de Gnawa Diffusion ?

Il y a quelque chose dans l’air qui fait que Gnawa va revenir, mais concrètement je ne sais pas encore. On en parle avec le reste des gars de plus en plus ; et puis c’est aussi parce que tout le monde a eu le temps d’aller faire ses projets à droite à gauche, et puis ça redonne à nouveau du souffle au truc.

 

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